LES MAD’AVENTURIERS: Mission Madagascar

Neuf bénévoles d’ESC Sans Frontières, association de NEOMA Business School, sont partis pour huit semaines en mission humanitaire à Antananarivo. Dans cet esprit, Ils sont déterminés à apporter leur aide à l’équipe 2400 sourires à Madagascar et ne comptent pas rentrer en France sans laisser une trace durable. Partez à leur rencontre par la lecture de cette série d’articles et découvrez leurs témoignages…

L’aventure continue et promet d’être riche en sourires !

Des projets et des sourires pour l’avenir

Motivés par l’envie d’apporter notre contribution aux différents projets, nous n’avons pas perdu de temps pour nous mettre à la tâche. D’abord, nous nous sommes divisés en petits groupes pour travailler plus efficacement. Une partie des bénévoles s’est attaquée à l’élaboration du sentier pédagogique à côté du futur village des sourires. Pendant ce temps, d’autres ont dessiné les plans du verger. Le verger sera divisé en six parcelles afin de faciliter le travail de terrassement du terrain. De plus, les arbres seront répartis dans les parcelles en fonction de leur espèce ou de leur compatibilité. Se renseigner sur la polyculture a été nécessaire. Effectivement, cette technique consiste à cultiver plusieurs espèces végétales au sein d’un même espace. Reste maintenant à commander les arbres.

Le projet d’aménagement du verger au sein du village des sourires

La fracture entre deux mondes

Quatre d’entre nous se sont rendus à la Foire Internationale de Madagascar pour commander les arbres fruitiers auprès de la pépinière d’Antsirabe. Mais à notre arrivée, nous avons découvert qu’elle n’était pas présente. Petite déception mais le maître mot de notre mission humanitaire est la flexibilité. Ainsi, nous avons vite rebondi et profité de l’occasion pour faire le tour des stands. 

Depuis notre arrivée, nous avons fait le constat de l’extrême pauvreté qui touche Madagascar. Par conséquent, nous avions imaginé que la Foire ressemblerait plus à une enfilade de petites gargotes, mais que nenni. “Je ne m’attendais pas à voir autant de grandes entreprises et de richesses”, s’étonne Marine. “On dirait presque un salon comme en France”, affirme Charlotte. Pour ma part, j’ai été surprise de voir que la population ne se limitait pas à une classe défavorisée et dans le besoin. En effet, il existe aussi une partie aisée de la population, voire très aisée, qui parle essentiellement français. 

D’autre part, le choc a été tout autre pour la deuxième partie des bénévoles. Ils se sont portés volontaires pour participer à la nutrition de malgaches habitant à côté d’une décharge. Ils nous ont rapporté avoir été profondément affectés par cette scène. « Je n’ai pu retenir mes larmes. Les femmes et hommes se mélangeaient aux chiens errants sur cet amas de déchets. Ils n’avaient d’autre choix que de fouiller la décharge pour trouver des bouts de métaux susceptibles d’être vendus », partage Calypso. 

Stands à la Foire Internationale de Madagascar
Calypso donnant la KOBA aux enfants

La découverte des plats malgaches

Ensuite, l’équipe de 2400 sourires nous a plongé dans la culture malgache dès la première semaine. Chaque jour, ils nous ont préparté une spécialité culinaire locale. Nous avons pu goûter un petit déjeuner traditionnel, le fameux « Vary sosoa sy kitoza » : du riz cuit avec beaucoup d’eau accompagné de viande qu’on a tout d’abord séché avant de sauter à la poêle. “Rien de tel pour affronter une grosse journée au chantier”, a déclaré Patrice en se resservant une deuxième portion. 

Nous avons poursuivi la dégustation avec le plat préféré de la famille malgache, le Ravitoto. Il est fait à base de feuilles de manioc pilées complètement pour former une pâte verte. Mais aussi, on l’accompagne souvent avec du Henakisoa (viande de porc) très gras pour donner du goût et une portion de riz. Puisque nous n’étions pas habitués à manger le gras de la viande en France, le porc n’a pas fait l’unanimité. Cependant, la plupart d’entre nous s’est régalée avec le manioc. Par ailleurs, nous avons appris que le gras des animaux étant plus rare ici, il est très apprécié par les Malgaches.

 

Le Vary amin’anana sy kitoza, un petit déjeuner classique malgache
Le Ravitoto sy hena kisoa accompagné de riz

La messe du dimanche

En outre, pour se plonger pleinement dans la culture malgache, nous avons voulu à l’unanimité assister à la messe du dimanche. Les Malgaches nous ont chaleureusement accueillis, tous étaient ravis de voir que nous nous intéressions à leurs coutumes. Ce fut un beau moment de partage et d’harmonie. La force des chants religieux qui ont animé la chapelle a émerveillé chacun des bénévoles d’ESC Sans Frontières. Pour les moins débutants d’entre nous, il a été noté quelques différences avec les messes en France. La durée est d’abord plus longue, entre 2h30 et 3h, et les chants sont plus animés et rythmés. D’autant plus que tout le monde dansait et chantait en chœur et les sourires abondaient. En fin de compte, c’était un moment hors du temps qui a rassemblé les cultures.

Les Mad’aventuriers mettent leur cœur à l’ouvrage et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. A suivre…

Rédaction : Adèle, bénévole d’ESC Sans Frontières

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