Quand vents et cyclones font ravage sur la grande Ile…

Après plusieurs mois de sécheresse, Madagascar vient d’être frappé, en moins de 3 semaines par deux cyclones. Il y a eu la tempête tropicale Ana (fin janvier) et le cyclone Batsirai (début février). En parallèle, le nombre de victimes du Coronavirus ne cesse de grimper. Cette situation devient très difficile à gérer pour la majorité de la population. Plusieurs milliers de foyers se retrouvent en difficulté sur tous les plans. Sans compter que beaucoup de personnes sont déjà vulnérables, dont les enfants des rues.   

Les dégâts causés par ces catastrophes

Le bilan du passage de la tempête Ana est lourd pour le pays. Quasiment 130 000 personnes ont été impactées par son passage. Selon le Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC), 55 362 d’entre elles ont été déplacées dans 98 sites d’hébergement. Cela à cause des éboulements et des inondations qui ont atteint leurs propriétés. Une cinquantaine de personnes sont décédées, dont 34 dans la capitale Antananarivo.

Le cyclone Batsirai, quant à lui, a surtout fait des ravages dans le sud de la Grande Ile. Les habitants s’y étaient préparés avec les moyens du bord (sacs de sable ou pneus sur les toits de tôles). Toutefois, avec un vent de 165 km/h et des rafales à 235 km/h, les dégâts matériels ne pouvaient être que conséquents. Il a laissé paraître un désolant paysage de toits arrachés, de maisons soufflées ou encore d’arbres couchés en travers des routes… Et bien que les cyclones sont des phénomènes annuels, ils provoquent chaque fois un choc.

Augmentation des sans-abris

Plus de 6800 maisons étaient noyées sur les Hautes Terres Malgaches suite au passage de la tempête tropicale. D’autres se sont effondrées sous les grosses rafales provoquant ainsi des pertes de vies humaines. Les survivants ont donc été déplacés dans des sites d’hébergement tels que les stades, les espaces municipaux et même les établissements scolaires publics. 

Suspension des cours

A Antananarivo, des dizaines d’établissements scolaires publics ont hébergé les sinistrés. Ce qui a conduit naturellement à la suspension des cours durant un moment. En effet, après quelques jours d’intempéries, environ 20 000 personnes ont pu rejoindre à nouveau leur domicile. Les conditions n’étaient pas meilleures bien évidemment pour celles-ci, mais elles ont pu se retrouver en famille. Les écoles, quant à elles, ont à nouveau ouvert leurs portes aux élèves.

Endommagement des infrastructures routières

Plusieurs quartiers d’Antanananarivo ont également été victimes de glissements de terrains, entraînant ainsi des perturbations de la circulation. C’est le cas de plusieurs routes nationales, dont la RN2 et la RN7. L’endommagement des infrastructures routières a entraîné de lourdes conséquences, notamment sur le plan économique. Les routes étant bloquées, l’approvisionnement en denrées s’est retrouvé restreint, ce qui a entraîné une hausse des produits alimentaires, des médicaments et une pénurie des carburants notamment.

Pas d’électricité ni d’eau potable

Le problème d’électricité à Madagascar, notamment à Antananarivo, ne date pas d’hier. Selon le Président de la République, cela est dû à l’insuffisance de production de la centrale hydroélectrique qui n’arrive à fournir que 40% des besoins d’Antananarivo. De plus, avec les cyclones et intempéries, poteaux et fils endommagés, la ville subit un délestage qui pouvant durer, à minima, plusieurs heures. La circulation ayant également été coupée du aux rafales de vents apportés par les cyclones. La rupture d’approvisionnement en huile lourde, nécessaire au fonctionnement des centrales thermiques,  a accru le problème.

Des aides humanitaires venant des Nations unies

Au vu de ces dégâts considérables, les Nations Unies ont estimé le montant de reconstruction à 1 milliard de dollars par an. Elles prévoient donc de mobiliser de l’argent, des articles d’assainissement et d’hygiène, des fournitures, de la nourriture, ainsi que des services de santé et de protection pour les victimes des intempéries.

Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a également prévu de fournir une aide alimentaire d’urgence pour environ 2 000 ménages pendant 10 jours, soit pour près de 10 000 personnes. En effet, la représentante du PAM à Madagascar a souligné que les familles déplacées, à cause des inondations et des écroulements de maisons, sont dans une situation de dénuement total. La sécurité alimentaire est en péril, d’où l’urgence de l’aide alimentaire jusqu’à ce que leur situation revienne à la normale.

A Rome, l’agence alimentaire onusienne prévoit également d’envoyer des tonnes de biscuits à haute teneur énergétique pour les sans-abris. Cela s’inscrit toujours dans le cadre de l’aide à la sécurité alimentaire pour les sinistrés d’Antananarivo. Une aide de réinstallation des personnes est également prévue par les donateurs.

Qu’en est-il des enfants de la rue… ?

Suite au passage de ces cyclones meurtrières, au travers de notre Association, KILONGA REUNION a offert 200 repas par semaine pour les personnes plus vulnérables, tels que les enfants esseulés de la capitale malgache. Et ce pendant une période indéterminée.

Ce qui est donc préoccupant actuellement, ce sont leur logement. En effet, ils resteront malheureusement sous les tunnels ou dans les bidonvilles.

Dans cette optique, l’Association 2400 sourires vous invite à vous investir dans la construction du Village des sourires. Il a pour but afin d’aider ces plus démunis. Aucune restauration n’est possible pour eux s’ils ne sont pas pris en charge. Ce village d’accueil dans lequel leur permettra de bénéficier d’un soutien à long terme, non seulement sur le plan physique, mais surtout sur le plan moral et humain.

Ainsi, pour nous soutenir, merci de cliquer ici.

Avec nos 2400 sourires

 

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