Nos premières actions dans les rues !

Comme on dit : « Il y a un commencement à tout » ! Pour se préparer à accueillir les enfants des rues au sein du complexe des 2400 sourires, nous avons commencé à les localiser, à leur parler afin d’avoir le maximum de renseignements sur leur train-train quotidien. C’était également un vrai moment d’échange où ces enfants ont dévoilé à cœur ouvert leurs désirs les plus profonds. En résumé, ils ne cherchent qu’à avoir une vie épanouie. Nous vous racontons comment cela s’est passé !

Une première descente pour le repérage

Dans la soirée du 9 mars 2022, nous avons effectué un repérage dans les rues de la capitale malgache. Comme à chaque descente, nous apprenons davantage sur comment ils vivent-ils, d’où ils viennent, et où ils souhaitent aller. Lorsque nous avons repéré quelques endroits, nous nous sommes arrêtés pour leur parler cœur à cœur.

Sous les cartons entassés devant les magasins des chinois et des karana se dissimulent les mères et les bébés pour soi-disant une nuit de repos. En effet, elles commencent par raconter leurs rudes journées qui consistaient à vendre des sachets d’emballage pour se payer un déjeuner. Celles qui n’avaient rien à vendre étaient fatiguées de courir après les voitures ou de mendier pour de quoi de se payer une assiette de riz. 

Devinez ce que font les enfants…

Pendant ce repérage qui a pris environ 2 heures (de 19 h à 21h), certains enfants arpentaient encore les trottoirs. Les uns jouaient, tandis que les autres n’arrivaient juste pas à dormir. Quelques-uns d’entre eux ont eu la chance de suivre des cours dans des Ecoles primaires publics, disent-ils, pendant un trimestre, mais sans avoir réussi jusqu’au bout faute de moyens. Les autres n’ont même pas de copie de naissance, car leurs mères ne savent pas comment s’en procurer, et à quoi cela servirait-il. Lorsque nous avons aussi questionné les enfants sur leurs désirs dans la vie, ils avaient tous une envie brûlante de quitter les rues et d’avoir un vrai travail.

Lorsque nous sommes allés plus loin, nous avons surpris un petit garçon âgé de 9 ans environ, plié en quatre sur une bouche d’aération d’un grand hôtel de la ville. Il ne bougeait pas, il était profondément endormi qu’il  ne nous a pas même entendus passés. Inquiets, nous nous sommes quand même rapprochés pour voir si tout allait bien, mais apparemment, il semblait avoir faim et être épuisé, car il n’avait même pas la force de se redresser. Nous lui avons donc laissé quelques gâteaux et un vêtement chaud (celui d’un membre de notre équipe) pour le réconforter.

Actions humanitaires 2400 sourires

200 repas par semaine venant de Kilonga Réunion

Suite aux intempéries qui ont causé des dégâts matériels et humains à Antananarivo, l’Association KILONGA Réunion n’a pas hésité à financer 200 repas par semaine, de quoi nourrir les sinistrés. Les premiers sinistrés que l’on a trouvé étaient évidemment ces enfants des rues, qui n’ont ni lieu pour dormir à cause des eaux qui ont inondé la ville, ni un toit pour se réfugier. Eté comme hiver, ils subissent les rafales de pluie et de vents, ainsi que des coups de soleil.

Dans la nuit du 16 mars 2022, notre équipe accompagnée d’une assistance sociale s’est donc mobilisée pour distribuer les premiers repas à ces enfants fragilisés. Comme nous avons déjà localisé les enfants les plus fragilisés durant notre repérage, il était plus facile de faire la distribution, dans le calme et dans des lieux précis. Au passage, nous remercions la commune urbaine d’Antananarivo de nous avoir donnés l’autorisation d’effectuer ces actions.

La KOBA pour rattraper le retard de croissance des enfants des rues

Vous vous demandez quel genre de repas avons-nous distribué aux enfants des rues pendant cette première action ? Eh bien, nous avons choisi la KOBA. Au fait, la KOBA ou le fécule de maïs a été spécialement choisi pour ses nombreuses vertus. D’ailleurs, ce produit céréalier faisait partie de l’alimentation traditionnelle des américains, et aussi des africains. Sans gluten, la KOBA est premièrement une source de glucides. A part cela, elle est aussi riche en fibres qu’en calcium, fer et protéine. Enfin, elle favorise la santé cardiovasculaire et la croissance des enfants.

Pour ce premier programme nutrition des enfants des rues de la capitale malgache, nous avons donc préparé 200 portions de KOBA bien chaudes que les enfants ont tellement apprécié. Ils se sont exclamés : «Que c’est beaucoup ! » Tellement ils n’ont jamais eu l’occasion de manger à leurs faims que ce petit mot a provoqué un pincement dans nos cœurs. Bien entendu, nous poursuivrons nos actions durant plusieurs semaines encore. 

Nutrition et parrainage Madagascar

Au passage, nous tenons à remercier particulièrement quelques donateurs qui ont bien voulu soutenir ce programme nutrition à leurs échelles. Ainsi, il y avait la Gastronomie PIZZA, fondée par Monsieur Ambinintsoa Randrianaivo, alias « chef Mbinina », qui nous a offert 60 bols pour la KOBA, 100 fourchettes et cuillères, en plus de quelques partages d’expérience données à  l’équipe 2400 sourires.

Une partie de badminton pour faire rêver  les enfants et les initier au sport

Lorsque nous sommes descendus dans les rues pour le repérage, nous avons surpris des enfants, encore en train de jouer au foot au milieu de la rue. Il faisait 19H30 à ce moment-là, les rues étaient sombres et désertes, partiellement éclairées par une faible lumière des éclairages publics. Nous avons donc demandé à quelques enfants s’ils aimaient  le sport, et quel type de sport voudraient-ils exercer ? Sans hésitation, ils ont répondu le football, le rugby, la pétanque… Ils ne connaissaient pas le badminton.

Heureusement, comme nous avions eu l’opportunité de nouer un partenariat avec SOLIBAD France pour du badminton sans frontières, nous en avons profité pour leur présenter ce sport, qui était nouveau à leurs yeux. Avec Miangola, championne de Badminton de Madagascar, qui nous a accompagnés, ils ont eu quelques minutes pour découvrir cette discipline qui, comme toutes les activités physiques, guérit les âmes. 

En fait, nous avons prévu que nos actions dans les rues se feront désormais le soir, lorsque le trafic sera moindre, et lorsque les rues seront calmes. Surprise ! Nous avons reçu deux lampes solaires de la part de SOLARMA en guise de dons afin de soutenir nos actions. Un grand merci pour ces soutiens qui font chauds au cœur.  

N’oubliez pas, aimer sauve toujours !

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4 commentaires

  • MPINDOU Bervely

    Que Dieu soit loué pour ce genre d’initiative, qui n’est pas facile avec les problèmes de l’économie mondiale, se lancer demande vraiment de la maturité, de l’amour …

    Merci beaucoup d’avoir partagé votre expérience, cela peut aussi aider quelqu’un qui vient lui aussi de recevoir un tel appel ou dans un autre contexte. Soyez bénis, et que tous vos projets soient réalisés avec l’aide du Seigneur.

  • Bonjour, bravo pour ce que vous faites pour ces enfants de Madagascar que je connais bien. Car je me rend une fois dans l’année à Tananarive et ses environs ( Manakara, Tuléar pour animer bénévolement bien sur ! des Stages Sportifs pour des Clubs Foot, Rugby,course à pied etc etc….. J’habite Brive en Corrèze (France) je suis dans le milieu du Sport depuis de nombreuses années. A Madagascar je côtoie les enfants, les jeunes sportifs et Adultes pendant le Stage . 2000 stylos distribués , Cahiers , ballons , Matériel de Sport etc etc…… J’ai lu ce vos messages vu les photos. cela me fait Mal ! Comment faire pour enrayer un petit peu cette misère. d’abord la corruption mais comment faire je ne serai le dire ! Voila 8ans que je me rend en Afrique Burkina, Sénégal, Cameroun, Madagascar 3eme Fois consécutive . Merci de m’avoir lu, et respect à vous pour ce que vous faites ! (Jacques Simon )

  • Daniel WIDMER

    Avec tous mes encouragements et mes prières. Que Dieu vous bénisse !

  • KOUA Marcelle Yolande

    Je suis très touchée par votre travail à Madagascar, je suis moi même travailleur social, ici en Côte d’Ivoire. J’aimerai un jour parrainer un enfant, je vous ferai signe dès que possible. Marcelle